Le dernier rapport de la Cour des comptes, publié le mercredi 12 février 2025, a mis en lumière d’importantes irrégularités dans les chiffres officiels de la dette et du déficit budgétaire sous l’administration de l’ancien président Macky Sall. Face à ces révélations, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a annoncé l’ouverture de possibles poursuites judiciaires.
Des accusations graves sur la gestion financière
Ces révélations font suite aux accusations portées à l’automne 2024 par l’actuel Premier ministre, Ousmane Sonko, qui dénonçait une mauvaise gestion des finances publiques par le précédent gouvernement. Le rapport de la Cour des comptes semble confirmer ces allégations, pointant des « manquements graves » susceptibles de constituer des infractions pénales.
Lors d’une conférence de presse à Dakar, le ministre de la Justice a évoqué des chefs d’accusation tels que :
- Faux en écriture
- Détournement de deniers publics
- Blanchiment d’argent
- Enrichissement illicite
Il a également réaffirmé la volonté du gouvernement d’identifier et de poursuivre tous les responsables de ces irrégularités, y compris d’anciens ministres et directeurs généraux.
L’APR contre-attaque et dénonce une manipulation politique
Face à ces accusations, l’Alliance pour la République (APR), parti de Macky Sall, a vivement réagi. Dans un communiqué publié le jeudi 13 février 2025, l’APR dénonce une « machination politicienne » et critique un manque de transparence de la part de la Cour des comptes. Le parti accuse également l’institution de ne pas avoir respecté le principe de contradiction et de ne pas avoir mentionné clairement les noms des personnes impliquées.
Une affaire aux enjeux politiques majeurs
Cette affaire met en lumière les tensions politiques persistantes au Sénégal et soulève des questions cruciales sur la transparence et la responsabilité dans la gestion des finances publiques. Alors que la justice sénégalaise se penche sur ces allégations, l’opinion publique attend des clarifications et des actions concrètes.
Les prochains développements seront scrutés de près, car ils pourraient avoir un impact significatif sur l’avenir politique et institutionnel du pays.
Ablam AKODJEVO (Stag)