Louis Philippe Houndégnon, ancien directeur de la police nationale du Bénin, a fait des révélations lors de la troisième audience de son procès devant la CRIET. Il a apporté des éclaircissements sur son passé, ses ambitions politiques et les accusations portées contre lui.
Accusé d’« incitation à la rébellion » et de « harcèlement par voie électronique », Houndégnon a fermement nié tout projet de coup d’État contre le président Patrice Talon et a évoqué des événements marquants de sa carrière, notamment des tentatives d’assassinat.
Le Mouvement « 11 & 12 » et l’alternance politique au Bénin
Au cœur de ses déclarations, Houndégnon a mis en avant son projet politique, le mouvement « 11 & 12 », créé après sa mise à la retraite d’office. Ce mouvement, selon lui, représente une alternative pour le Bénin, visant à introduire une véritable alternance politique. Il a précisé que la liste de personnalités retrouvée chez lui, sur laquelle plusieurs figures politiques étaient mentionnées, n’était qu’une simple liste consultative pour l’élaboration de ce projet.
Clarification des accusations et de son rôle
En réponse aux accusations de « harcèlement par voie électronique », Philippe Houndégnon a insisté sur le fait qu’aucune activité subversive n’avait été menée de sa part, et il a rejeté l’idée d’une quelconque préparation d’un coup d’État contre l’actuel président. Il a également partagé les moments difficiles de sa carrière, évoquant des tentatives d’assassinat qu’il aurait subies, notamment lorsqu’il exerçait ses fonctions à Cotonou. Ces événements n’ont en aucun cas ébranlé sa détermination à servir son pays.
Le rôle de son neveu et l’absence de rémunération
Dans cette affaire, son neveu a également été cité en tant que prévenu. Cependant, il a fermement démenti avoir été payé pour relayer des publications de son oncle sur les réseaux sociaux. Selon lui, les vidéos partagées l’avaient été de son propre chef, par respect et admiration pour Louis Philippe Houndégnon, qu’il considère comme un modèle et un mentor.
Le procès de Louis Philippe Houndégnon se poursuivra le 10 mars 2025, avec les réquisitions du ministère public et les plaidoiries des avocats. Les prochains jours pourraient être décisifs pour l’avenir de l’ancien directeur de la police nationale et de son projet politique.
