Depuis le 21 janvier 2025, une maladie d’origine inconnue sévit en République Démocratique du Congo (RDC), provoquant une inquiétude croissante.
Selon un rapport récent de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), publié le 24 février 2025, l’épidémie a débuté dans la ville de Boloko.
À ce jour, 419 cas ont été recensés, entraînant le décès de 53 personnes. Les symptômes observés chez les patients sont alarmants, rappelant ceux de la fièvre hémorragique Ebola. Cependant, les tests effectués à l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB) de Kinshasa ont exclu la présence du virus Ebola.
Certains échantillons ont révélé des cas de paludisme, compliquant davantage le diagnostic. L’une des pistes explorées concerne la consommation de chauves-souris. Trois enfants ayant consommé cet animal sont décédés dans les 48 heures suivantes, suggérant un lien potentiel.
Toutefois, le directeur médical de l’hôpital de Bikoro, Serge Ngalebato, évoque la possibilité d’un virus inconnu, soulignant la complexité de la situation.
Face à cette urgence sanitaire, des études approfondies sont en cours pour identifier l’agent pathogène responsable et développer un traitement efficace. L’OMS souligne que la transmission de maladies d’animaux sauvages à l’hommeest fréquente en Afrique, notamment dans les régions où la consommation de viande de brousse est courante.
Une étude de l’OMS datant de 2022 a d’ailleurs révélé une augmentation de 60 % de ces transmissions au cours de la dernière décennie.
La communauté internationale suit de près l’évolution de cette épidémie, consciente des défis posés par les maladies émergentes et de l’importance de renforcer la surveillance sanitaire en Afrique.
Ablam AKODJEVO (stag)
