Branle-bas au CNS-B : Léopold HOUANKOUN dans de sales draps

(L’heure de vérité a sonné, le ministre Benoît Dato s’invite dans l’affaire ) 

La crise au Conseil National des Supporters du Bénin (CNS-B), marquée par des tensions internes et des querelles intestines, a atteint un point culminant. Après la préfecture et la Fédération Béninoise de Football, c’est au tour du ministère des Sports d’entrer dans la danse.

L’heure de vérité a sonné

Au CNS-B, la fin d’un règne semble proche. Après l’échec de l’Assemblée Générale Ordinaire (AGO) en février 2025, faute de quorum, la réunion de médiation du président de la FBF et de son comité, et le processus de résolution de crise initié par le préfet Alain S. OROUNLA, le ministère de tutelle s’invite à son tour dans le game.

Ce n’est pas trop tôt. Beaucoup d’observateurs se demandaient quand le ministre des Sports allait réagir. Benoît DATO, en bon joker, a fait son entrée après avoir suivi de loin les épisodes du feuilleton.

La goutte d’eau…

Reçue en audience ce mardi 18 mars 2025 par le ministre des Sports Benoît DATO, à la demande du président Léopold HOUANKOUN, la structure fédératrice des supporters a manqué une occasion en or. L’autorité voulait s’enquérir de la situation, mais le numéro 1 des supporters a balayé toute inquiétude d’un revers de main : « Il n’y a pas de problème », a-t-il répondu.

Dans le déni total, évitant l’éclatement de la vérité, Léopold HOUANKOUN a tout simplement menti au ministre et à ses collaborateurs. Interrogé à deux reprises sur l’état du CNS-B, l’ancien maire d’Agbangnizoun a osé affirmer « qu’il n’y a pas de crise ». Une réponse qui a poussé le ministre à écourter la rencontre, non sans ironie : « L’autorité vous croit et vous respecte ».

Après le préfet, c’est donc au tour du ministre de goûter aux caprices d’un président en pleine fuite en avant, préférant accuser certains membres de sabotage plutôt que de regarder la vérité en face.

Le retour de la manivelle…

Comme on pouvait s’y attendre, la réaction du ministre des Sports ne s’est pas fait attendre. Moins de 24 heures après cette séance, l’Inspection Générale du ministère a dégainé un document de 19 points, exigeant des comptes au CNS-B.

Au plus tard le 21 mars 2025, Léopold HOUANKOUN et son comité devront fournir :

• Les documents liés aux subventions de l’État accordées au CNS-B pour les exercices 2023-2024,
• Les textes réglementaires du CNS-B,
• Un mémorandum sur la crise et des propositions pour une sortie de crise,
• Les détails des dépenses engagées sur les subventions reçues,
• Les pièces justificatives des dépenses,
• Les relevés bancaires des comptes ouverts au nom du CNS-B entre janvier 2022 et décembre 2024,
• La liste des associations membres du CNS-B avec les identités et adresses de leurs responsables.

La débandade

C’est l’insomnie au CNS-B, encore plus pour Léopold HOUANKOUN, désormais acculé par ses propres pairs. Soupçonné de mauvaise gestion, il fait face à son heure de vérité. Plus de place pour les mensonges et les manipulations.

Le ministre des Sports, via l’IGM, veut sauver les meubles, mais pas à n’importe quel prix. La loi doit être respectée, et la gestion du président doit être passée au crible. Entouré de courtisans, HOUANKOUN s’est bercé d’illusions, méprisant ses collaborateurs et les autorités. Aujourd’hui, il vient de tendre le bâton pour se faire battre.

C’est un véritable sauve-qui-peut au CNS-B. La tempête est là, et elle n’épargnera personne.

Affaire à suivre…