Société

Bénin : Il arnaque un Français, organise ses propres funérailles… et se fait ressusciter par la CRIET !

Vous avez déjà entendu parler de l’expression « renaître de ses cendres » ? Eh bien, un cybercriminel béninois a littéralement tenté l’expérience… mais la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) l’a ramené à la réalité bien plus vite qu’il ne l’aurait espéré.

Un coup digne d’un film… sauf que le scénario a foiré

Le lundi 24 mars 2025, un jeune Béninois était jugé pour escroquerie via internet et blanchiment de capitaux. Son crime ? Avoir arnaqué un Français à hauteur de 53 millions FCFA, puis avoir mis en scène sa propre mort pour échapper aux conséquences. On connaissait les escroqueries classiques, mais celle-ci mérite une palme d’or pour l’audace (et la bêtise).

Tout commence quand notre « entrepreneur » (c’est ainsi qu’il se présentait à sa victime) entre en contact avec un Français, habitant à Rouen. Ce dernier, appâté par une offre de prêt aussi alléchante qu’imaginaire, finit par se faire dépouiller jusqu’au dernier centime. Jusque-là, rien de bien original dans le monde du cybercrime. Mais c’est là que l’histoire prend une tournure complètement surréaliste.

Un enterrement… version numérique

Plutôt que de disparaître discrètement après son coup, notre escroc décide de mettre en scène sa propre mort pour éviter les représailles. Et il n’a pas lésiné sur les détails :

  • Messages envoyés à sa victime, annonçant la triste nouvelle.

  • Photos de ses propres funérailles, soigneusement mises en scène.

  • Une épouse en larmes, affirmant que son mari venait tout juste de quitter l’église pour sa dernière demeure dans un cimetière de Dangbo, au sud du Bénin.

Un chef-d’œuvre de mise en scène, sauf qu’il a oublié un détail crucial : même mort, on peut se faire attraper !

Résurrection forcée devant la CRIET

Si l’arnaque a pu marcher un temps, la justice béninoise, elle, n’a pas été dupe. Arrêté et placé en détention provisoire depuis le 11 novembre 2024, le suspect a dû répondre de ses actes devant la CRIET.

Mais, surprise : devant les juges, il nie tout en bloc ! Selon lui, il n’a jamais escroqué le Français. Mieux encore, il accuse un autre intermédiaire d’avoir monté toute l’arnaque. Mais l’explication la plus cocasse arrive ensuite : il prétend avoir coupé les ponts avec la victime après avoir découvert que celle-ci voulait le convertir à l’homosexualité (et lui offrir un poste dans une pâtisserie en prime !).

Un miracle judiciaire ? Pas si sûr…

Face à tant de mauvaise foi, le ministère public n’a pas été attendri. Il a demandé à la Cour de reconnaître le prévenu coupable d’escroquerie et de blanchiment, et de le condamner à 5 ans de prison ferme et 1 million de FCFA d’amende.

Mais pour le verdict final, il faudra encore patienter : le procès est renvoyé au 19 mai prochain. En attendant, notre faussaire a tout le temps de méditer sur son incroyable talent… et sur le fait qu’organiser son propre enterrement ne protège visiblement pas des poursuites judiciaires.

Nel Charbel KOFFI 

Nel Charbel Koffi

Nel Charbel Koffi

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Nel Charbel Koffi est un journaliste professionnel spécialisé dans le journalisme sportif. Il se démarque par son engagement

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