Le gouvernement burkinabè a décidé de suspendre l’exportation de la noix de cajou non transformée afin de garantir l’approvisionnement des unités de transformation locales en matière première. Cette décision, annoncée dans un communiqué interministériel, a pour but de renforcer la compétitivité de l’industrie nationale et de promouvoir la création de valeur ajoutée sur le territoire.
Au Burkina Faso, l’arrêt de l’exportation de la noix de cajou brute a été approuvé par les ministères en charge de l’Industrie, de l’Agriculture et des Finances. L’objectif premier de cette décision est d’assurer une disponibilité suffisante de la matière première pour les unités industrielles locales, afin de favoriser leur développement et d’augmenter la transformation nationale.
« Cette décision s’inscrit dans une vision de création de valeur ajoutée, d’emplois et de souveraineté économique », a souligné le Conseil burkinabè de l’anacarde, qui a exhorté les acteurs de la filière à respecter cette mesure pour un développement harmonieux du secteur.
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Le Burkina Faso a produit en moyenne 200 000 tonnes de noix de cajou par an au cours des cinq dernières années. En 2023, la filière a enregistré des exportations de plus de 120 000 tonnes, rapportant plus de 60 milliards de francs CFA (environ 95 millions de dollars).
Pour soutenir les producteurs, les autorités ont fixé le prix d’achat des noix de cajou brutes à 385 francs CFA (environ 0,62 dollar) par kilogramme en 2025, contre 310 francs CFA (0,5 dollar) l’année précédente. Ce rehaussement vise à améliorer les revenus des planteurs et à renforcer la filière.
SONOUKON Josué Glory