La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a ouvert, le lundi 31 mars 2025, le procès de deux individus accusés de « harcèlement par le biais d’une communication numérique » dans une affaire impliquant l’ex-directeur général de la police républicaine, Soumaïla Yaya.
Il s’agit d’un chef de famille et d’un étudiant, soupçonnés d’avoir répandu des informations jugées attentatoires à la réputation de l’ancien responsable. L’audience a été reportée au 14 avril prochain.
Selon les informations disponibles, l’étudiant aurait partagé une capture d’écran insinuant la découverte d’une importante somme d’argent au domicile de l’ancien haut responsable. Il est également accusé, tout comme le chef de famille, d’avoir relayé ces fausses accusations dans divers groupes de discussion, tout en affirmant que Soumaïla Yaya s’était exilé après son départ à la retraite.
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À la barre, les intéressés ont reconnu avoir partagé la publication incriminée, mais ont tenu à préciser certains faits. L’étudiant a expliqué que son message avait été supprimé par l’administrateur du groupe peu après sa publication, ce qu’il considère comme une reconnaissance implicite d’une erreur.
Quant au chef de collectivité de Parakou, il a admis avoir relayé l’information par inadvertance. Selon lui, l’image en question s’était retrouvée parmi celles d’une cérémonie funéraire du ministre Yves Kouaro Chabi, et il l’aurait partagée sans en mesurer la portée. Ce n’est qu’au moment de son audition au commissariat de Parakou qu’il dit avoir reconnu les faits qui lui sont reprochés. Il a également affirmé ne pas connaître l’étudiant avant leur confrontation au Centre national d’investigation numérique (CNIN) à Cotonou.
L’affaire étant en cours d’examen, le verdict de la CRIET sera rendu lors de la prochaine audience prévue pour le 14 avril.
SONOUKON Josué (stag)