Éducation

Élection à la FNEB : grand déballage sur les vices de procédure et les irrégularités

Élection à la FNEB : grand déballage sur les vices de procédure et les irrégularités

✍️Par la Rédaction

  • Silence coupable du rectorat

  • La Cefa dans le faux

  • Suspension des élections seule alternative

Depuis quelques semaines, la situation se détériore entre camarades étudiants dans la grande maison de l’université d’Abomey-Calavi. La cause : les élections pour le renouvellement du bureau exécutif fédéral où deux camps s’opposent. Selon nos investigations, plusieurs irrégularités sont à dénoter dans le processus électoral depuis l’installation de la commission électorale fédérale autonome (Cefa) jusqu’à la publication de la liste définitive.

Selon les faits, toutes manigances avec des personnes haut placées sont dénoncées pour l’écartement définitif d’un camp qui conduit une liste désignée Relance. Selon les informations qui nous sont parvenues avec copies des pièces justificatives sur lesquelles on se base, le camp du bureau sortant, à sa tête le président Marius Tchomakou, aurait usé de ses relations et de son pouvoir pour empêcher la participation pure et simple de la liste Relance. À commencer par une Cefa acquis à sa cause dont il a la majorité. La liste Relance, malgré cela, croyait toutefois à une élection inclusive et une compétition à la loyale. Pour ce fait, les porteurs de cette liste se sont conformés à toutes les réglementations conférées par les textes, payant la caution et tous les frais nécessaires au processus pour pouvoir déposer leur dossier.

Mais malheureusement, le système étant totalement corrompu à la moelle épinière, les fauteurs en complicité avec le camp ont usé de tous leurs moyens pour rejeter le dossier sur des allégations totalement infondées. À ce fait, pour bien faire les choses, le camp écarté a dû faire recours au rectorat. Selon le communiqué parvenu à notre rédaction, l’entrevue avec les autorités rectorales porte à croire que l’autorité, devant servir de juge pour éviter toute discorde, a déjà pris parti dans le dossier. Un état de choses que le camp de la liste refuse de croire et espère justice. Plus de 400 mille ont été déboursés par la liste Relance pour régler tout ce qui leur a été assigné par la Cefa afin de participer aux élections. Mais les dés étaient déjà jetés et le système balisé.

Chose curieuse, selon les informations relayées par le camp adverse, il se fait que les deux listes en compétition sont pilotées par les mêmes personnes. Histoire de faire croire à une compétition, or rien de tel n’est puisque la seule liste pouvant attester une compétition et une élection à la loyale a été purement et simplement écartée. Dernier recours, le camp de la liste s’en est remis aux juridictions compétentes pour obtenir justice. Une plainte a été déposée au commissariat de Calavi et l’affaire a été portée devant la justice. Sans remettre en cause la décision de justice qui stipule dans sa décision rendue le 12 septembre dernier le classement de l’affaire sans suite avec recommandation aux plaignants de saisir le juge d’instruction selon la loi par une plainte avec constitution de partie au tribunal correctionnel.

Un droit que les plaignants, décidés à ne rien lâcher, ont choisi d’exercer dès ce lundi, jour de l’élection prévue par la Cefa. Voilà donc une raison primordiale pour laquelle l’élection ne peut avoir lieu dans cet imbroglio total où l’injustice prend le dessus.

Pour la bonne marche des choses et dans ce contexte politique très sensible pour notre pays, ce serait la goutte d’eau qui ferait déborder le vase si l’autorité rectorale, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et le ministère de l’Intérieur et celui de la Justice laissaient cours à ces gesticulations des jeunes étudiants qui vont tourner à la dérive.

Toutes les tentatives pour joindre le camp adverse pour un probable démenti ont été vaines, ce qui laisse croire effectivement à une manigance bien orchestrée. C’est un « schéma » comme on le dit couramment dans le jargon étudiant. Ça sonne donc comme une alerte pour le recteur Félicien AVLESSI, appelé en bon papa à calmer le jeu et écouter les deux camps pour trouver une solution pacifique.

Sinon, une élection d’un bureau fédéral représentant premier des étudiants sonnera comme un affront aux réformes prônées par le chef de l’État Patrice Talon. Les étudiants réclament tout simplement justice, que le jeu soit calmé et que les élections soient inclusives avec un suivi régulier. Affaire à suivre…

Nel Charbel Koffi

About Author

Nel Charbel Koffi est un journaliste professionnel, polyvalent , spécialisé dans le journalisme sportif. Il se démarque par son engagement

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