Ce Samedi soir du 31 mai 2025, à Munich, le Paris Saint-Germain a écrit l’histoire. Cinq buts infligés à une Inter sans réponse, un récital orchestré par une jeunesse affamée, et un premier sacre européen qui restera gravé dans le marbre du football mondial.
Munich. 24 degrés à l’ombre. Mais sur la pelouse de l’Allianz Arena, c’était la canicule. Pas à cause du soleil bavarois, mais à cause de l’incandescence parisienne. En finale de la Ligue des Champions 2025, le PSG a explosé l’Inter Milan (5-0). Cinq éclairs, cinq uppercuts. Cinq dents arrachées aux Nerazzurri, à peine remis de la finale perdue en 2023. Paris n’a pas gagné. Paris a dominé. Paris a donné la leçon.
12e minute. Vitinha sert Doué, Doué trouve Hakimi. Plat du pied, sécurité. L’ancien de l’Inter ne célèbre pas, mais le virage parisien s’enflamme. La mécanique est lancée, huilée. Le PSG ne joue pas, il récite. Doué, Dembélé, Vitinha, Ruiz, « Kvara »… Chaque touche de balle devient une partition. Et à la baguette, Luis Enrique. Chef d’orchestre d’une révolution douce, mais brutale. À la pause, le score est de 2-0. Mais l’impression laissée est celle d’un 4-0. L’Inter est KO debout, incapable de répondre à la furia tricolore.
Il fallait un homme pour incarner cette folie. Il s’appelle Désiré Doué. Le feu dans les jambes, la glace dans le regard. Un but, deux passes, des crochets qui humilient, des passes qui transpercent. À la 63e, il parachève son œuvre d’un troisième but somptueux, servi sur un plateau par Vitinha et une talonnade sucrée de Dembélé. À sa sortie (66e), tout le banc se lève. Le public aussi. Debout pour un prodige devenu prophète.
Depuis des années, le PSG cherchait sa C1. Avec des millions, des stars, du bling et des drames. Mais c’est l’année du collectif, du sang neuf, du jeu simple qui lui offre la gloire. Pas de Mbappé, pas de Neymar, pas de Messi. Juste un groupe. Des mecs. Des gamins.
À 4-0, c’est Kvaratskhelia qui envoie un missile. À 5-0, c’est le titi Mayulu qui conclut. Paris fait pleurer Milan. Et la France jubile , 32 ans après l’OM, un deuxième club français soulève la Coupe aux grandes oreilles. Ils l’ont critiqué. Boudé. Traqué. Mais le technicien espagnol Luis Enrique avait un plan. Il l’a exécuté jusqu’au dernier quart de tour. Aucun joueur laissé au hasard, aucun système figé. Une révolution mentale autant que tactique. À la fin du match, les yeux embués, il lève le poing. Ce soir, c’est aussi sa victoire. Des Champs-Elysées au Parc des Princes, Paris n’est plus seulement magique. Il est historique. Les générations attendues depuis 1996, frustrées depuis 2020, libérées en 2025. Le PSG est champion d’Europe. Et pas à moitié.
Ce n’est pas un vol. Ce n’est pas une surprise. C’est une affirmation. Cinq buts. Zéro bavure. Une domination sans appel. L’étoile est désormais acquise.
Nel Charbel KOFFI
