Ligue pro : Ce qu’il faut savoir sur les présidents de clubs Faro Faro
- février 11, 2025
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(Quand certains présidents de clubs tronquent les millions des joueurs pour mener une belle vie)
Au Bénin, plus rien n’étonne. Comme l’a dit le président Talon, bienvenue au pays de la pagaille. Et la pagaille est désormais devenue monnaie courante dans le football national où même les présidents de clubs ne sont pas épargnés. Dans notre dernier article sur le sujet, nous avions dressé un état des lieux de ce que gagne réellement un joueur professionnel du championnat national. Cette fois-ci, nous nous intéressons à ce que certains présidents de clubs égoïstes, avares tels le pingouin, font des subventions du gouvernement.
La saison sportive 2022-2023 de football est terminée, mais il y a encore des joueurs sans salaire. Cela ne devrait plus surprendre, sachant que nous sommes dans un pays de pagaille où aucun contrat ni aucune règle n’est jamais respecté. Mais le mal réside au niveau de certains présidents de clubs qui se fichent éperdument de la vie difficile de leurs joueurs. Ce sont les présidents Faro Faro. Ce sont des présidents qui non seulement infligent une vie de misère à leurs joueurs, mais s’offrent la belle vie sur la Côte d’Azur. Des voyages par-ci, par-là et une vie luxueuse à couper le souffle. À quoi sert la subvention du gouvernement aux présidents au lieu de payer au moins les salaires des joueurs ?
D’abord, il faut comprendre que le football est une affaire lucrative. En tant que grands hommes d’affaires, certains présidents de clubs perdent de vue l’essentiel, le fair-play. Au-delà de l’investissement important qu’ils font et qui ne donne peut-être jamais les résultats escomptés, certains présidents de clubs préfèrent utiliser les subventions octroyées par le gouvernement pour assouvir leurs besoins. Entre acheter une nouvelle voiture, terminer leur construction, faire le tour du monde ou mener la belle vie à Cotonou, ces présidents sont partagés entre pulsions et envies, oubliant leur responsabilité première : payer leurs joueurs. Mettre ces derniers, qui se donnent corps et âme sur le terrain et risquent leur vie, dans de meilleures conditions de vie. Malheureusement, ce n’est pas le cas chez certains clubs de l’élite et d’autres du championnat amateur, dont nous préférons taire les noms et les identités des présidents après investigation. À ce rythme, le football béninois ne décollera jamais. Pas étonnant que nous soyons toujours à la traîne malgré les milliards injectés chaque année par le gouvernement pour faire bouger les choses.
Vivement que le ministère des sports engage désormais un suivi rigoureux de la gestion de ces subventions onéreuses offertes aux clubs afin d’en assurer une utilisation bénéfique pour tous. Gérer un club est difficile, vouloir un retour sur investissement est compréhensible, mais bien payer ses joueurs pour atteindre les objectifs finaux est encore mieux.
Nel Charbel KOFFI