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Tir au but : Fédération Béninoise de Judo, le « calme avant la tempête » ?

Ah, le judo béninois ! Ce noble art du respect et de la maîtrise de soi, devenu ironie du sort un véritable tatami politique. À quelques jours de l’Assemblée Générale élective prévue pour le 10 octobre, l’ambiance ressemble à celle d’un dojo avant un duel décisif, tout le monde se salue poliment… mais chacun aiguise déjà son ippon.

Officiellement, “il n’y a pas de crise”. Le secrétaire général Éric Olafa l’a répété avec la sérénité d’un moine zen. Le processus électoral ? Impeccable. Les clubs ? Régulièrement affiliés. Les textes ? En cours de toilettage. Bref, le judo béninois se porte bien, et l’Assemblée générale extraordinaire du samedi 4 octobre 2025, le confirme. La mise en place de la commission électorale a été effective et semble fait l’unanimité. Et pourtant, dans les couloirs, certains sentent déjà le parfum d’un combat au sol qui ne dira pas son nom.

Car cette élection n’oppose pas seulement deux candidats, mais deux visions. D’un côté, Anicet Glitho, symbole de la continuité, pilier institutionnel et adepte du “calme olympique”. De l’autre, Éric Adebayo Olafa, dit “le faiseur de rois”, homme d’influence et stratège du tatami politique, désormais décidé à enfiler le kimono présidentiel. Deux judokas, un seul trône. Et une question, l’Assemblée Générale se déroulera-t-elle dans l’esprit du Cho-Wa (harmonie), ou finira-t-elle en combat de judo grandeur nature ?

Pourtant, le moment est mal choisi pour une crise. Avec les efforts constants du gouvernement et du ministre des Sports Benoît Dato pour assainir et dynamiser le mouvement sportif, le judo béninois a mieux à faire que de s’empoigner entre tatamis administratifs. L’État investit, structure, et pousse vers la professionnalisation. Le judo, lui, doit répondre par la maturité, pas par les chutes de tension.

Alors, à la grande famille du judo, raison gardée ! L’enjeu dépasse deux hommes. Il s’agit de l’image d’une discipline respectée, d’un sport porteur de valeurs et d’une jeunesse en quête de repères. Le vrai ippon, ce n’est pas la victoire d’un camp, mais celle du fair-play.

Le 10 octobre prochain , espérons que sur le tatami électoral, le judo béninois gagnera son plus beau combat. Celui de la dignité. Parce qu’entre randori politique et shiai électoral, il y a une frontière à ne pas franchir.

Tel est mon humble avis, telle est mon opinion, mon tir au but, non, mon coup de tatami de cette semaine du lundi 6 octobre 2025.

Nel Charbel KOFFI

Nel Charbel Koffi

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Nel Charbel Koffi est un journaliste professionnel, polyvalent , spécialisé dans le journalisme sportif. Il se démarque par son engagement

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